Les petites désillusions
Du 15 Février au 2 Mars 2013
Maxyme Gagné & Alexandra Quinn
Revue de presse
Démarche
Comme chacune de nos images est faite en totale collaboration, nous avons dû mélanger nos styles photographiques et nos visions. L’important pour nous était de conserver l’essence propre au travail de chacune. Maxyme priorise une approche conceptuelle plutôt basée sur l’esthétique, tandis qu’Alexandra penche vers la photographie documentaire, réaliste. Une symbiose de nos styles a contribué à donner des images esthétiques tout en captant une émotion figée dans le temps.
Nos images étant de la fiction documentée, il va de soi qu’elles s’inspirent de l’art cinématographique. Pour pouvoir véhiculer des émotions authentiques, nous avons principalement travaillé avec des comédiens. Ces images sont une combinaison de notre vision de l’histoire et de la leur. Il est intéressant de constater comment une situation peut être interprétée différemment d’une personne à l’autre. Les photographes ont créé la situation, le comédien l’interprète et le spectateur se l’approprie. Notre rôle dans ce projet a été comparable à celui du réalisateur et du directeur photo au cinéma.
Représenter des scènes du quotidien nous a semblé un bon moyen d’éveiller une réaction chez les spectateurs. «Les petites désillusions » regroupe treize mises en scène dans lesquelles les protagonistes vivent des moments de désenchantement. Il était important pour nous de ne pas tomber dans le mélodramatique, c’est pourquoi certaines images sont teintées d’une note humoristique. L’image est montée comme une scène théâtrale afin de donner une impression de réalisme. Les photographies grand format permet de se projeter dans l’image et son histoire à l’instar des écrans de cinéma.
La dimension théâtrale de ces images vise à amener l’expérience photographique au-delà de la simple appréciation d’image. Notre mission est donc accomplie si le spectateur a ressenti de l’empathie ou s’est identifié à un de nos personnages.